Marché immobilier français : quelles perspectives pour la fin d’année 2025 ?
Entre reprise fragile, taux stabilisés et nouvelles dynamiques d’investissement

Hadrien Celarie
Co-fondateur

La fin d’année 2025 s’annonce comme une période charnière pour l’immobilier français. Après trois années de tensions liées à la hausse des taux, à l’inflation et à l’ajustement brutal du pouvoir d’achat immobilier, le marché entre dans une phase de stabilisation. Plusieurs tendances se dessinent.
1. Un marché résidentiel en transition
L’activité reste ralentie par rapport à 2021–2022, mais les volumes cessent enfin de chuter. Les acheteurs reviennent progressivement grâce à la stabilisation des taux autour d’un niveau plus prévisible.
Les vendeurs, de leur côté, ajustent leurs prix à la réalité du marché, entraînant une reprise des négociations.
Points clés :
Les prix cessent de reculer dans certaines grandes villes mais poursuivent leur correction ailleurs.
Les primo-accédants reviennent timidement, aidés par la révision de certains dispositifs publics.
Le marché locatif reste extrêmement tendu, soutenu par la pénurie structurelle de logements.
2. Des taux d’intérêt stabilisés
Après la forte hausse de 2022–2024, les taux amorcent une phase de stabilité, légèrement en dessous des pics atteints.
Cette stabilisation réduit l’incertitude, améliore la solvabilité des ménages et redonne de la visibilité aux investisseurs.
3. Investissement locatif : entre optimisation et recentrage
Les investisseurs se repositionnent sur :
les biens à forte valeur d’usage,
les zones tendues où la demande locative est structurellement forte,
les biens nécessitant des travaux, plus attractifs en rendement malgré les contraintes énergétiques.
Les nouvelles normes liées à la performance énergétique restructurent le marché et poussent à un rééquilibrage entre biens rénovés et passoires thermiques en décote.
4. Perspectives pour 2026
Les signaux actuels indiquent un marché qui pourrait repartir progressivement à partir de mi-2026 si :
l’inflation est mieux contrôlée,
les taux poursuivent leur détente,
la pression réglementaire se stabilise.